Jean Charest était en Inde en février 2010 pour décrocher de juteux contrats commerciaux.

Les ouvriers du secteur de l’amiante se sont rappelés à son bon souvenir. Ils ont organisé une manifestation à Bombay, avec l’appui d’importants syndicats, celui des comités de soutien aux travailleurs de Bombay et d’Ahmedabad ainsi que le soutien d’organisations de santé publique, comme l’Occupational Health and Safety Centre de Bombay et l’Occupational Health and Safety d’Ahmedabad.

Lors d’une conférence de presse, M. Sanjay Singhvi, secrétaire général de la Trade Union Centre of India, a dénoncé la politique « irresponsable » du Québec qui fait « passer les intérêts de l’industrie de l’amiante par-dessus les droits et les vies des gens des pays en développement » et réclamé une interdiction mondiale de l’amiante. Charest a refusé de rencontrer les représentants des ouvriers indiens. Il a « botté en touche » au nom de la « non ingérence » en expliquant que « c’est au gouvernement indien qu’il appartient de faire appliquer les normes ».

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°32 (mars 2010)