« La décision a été prise à la dernière assemblée générale d’Allo amiante en janvier, explique Georges Arnaudeau, son président. La semaine suivante, j’étais à l’assemblée de SOS amiante cheminots à Marseille. Je leur ai proposé que les deux associations mènent ensemble cette action. Ils ont accepté.

Une première plainte, plus locale avait déjà été engagée autour des ateliers de Saintes par Sud Rail. Nous souhaitons partir du travail accompli pour élargir aux victimes d’autres sites, quelle que soit leur appartenance syndicale.

Nous avons déjà commencé à répertorier toutes les victimes connues depuis la création d’Allo amiante et à rechercher celles qui sont susceptibles de se porter partie civile.

A la SNCF la faute inexcusable de l’employeur est reconnue à l’amiable. Cela rend la réparation des préjudices plus facile, mais on constate en même temps que la reconnaissance en maladie professionnelle est souvent difficile pour les personnes qui n’ont pas travaillé dans les ateliers.

Or la situation a évolué ces dernières années : au début, les victimes venaient surtout des ateliers et des chantiers de réparation du matériel roulant. Aujourd’hui on voit davantages de personnes d’autres catégories, notamment des conducteurs de locomotives. Sur les locos de certaines séries, il y avait énormément d’amiante ».


Article paru dans le bulletin de l’andeva n°32 (mars 2010)