Indignation des scientifiques

Une des revues médicales les plus prestigieuses dans le monde, The Lancet, a écrit le 9 décembre 2010 : « Si la mine Jeffrey ouvre à nouveau, les gouvernements du Canada et du Québec auront du sang sur les mains pendant plusieurs générations ».

Un éditorial de la prestigieuse revue Nature titrait le 16 décembre dernier « Des politiques irresponsables pourraient causer une épidémie de cancers pulmonaires ».

La Revue Canadienne de Santé Publique ironisait « peut-être que le Québec pourrait nationaliser son industrie du tabac et vanter les mérites de la cigarette auprès des adolescentes en Asie… ».

Isolement du Canada sur la scène internationale

Le Canada est devenu un véritable état paria.

La procédure contre la France et la Communauté Européenne en 1998 auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) pour tenter d’empêcher l’interdiction de l’amiante avait déjà suscité de multiples protestations diplomatiques. Le sabotage répété de la Convention de Rotterdam (voir page suivante) met le Canada au ban des nations responsables.

Lors de la réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) tenue à Belgrade du 6 au 10 juillet, un député italien a proposé une résolution concernant l’amiante chrysotile et l’attitude scandaleuse des représentants canadiens à la Conférence des Parties de la Convention de Rotterdam.

Le sénateur Consiglio de Nino, membre du parti conservateur canadien, s’est opposé à la discussion de
cette résolution en tant que membre de la Commission Ad Hoc pour la transparence et la responsabilité financière (sic). Plusieurs voix se sont élevées pour réclamer des sanctions contre le Canada.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°36 (septembre 2011)