Le rôle d’une association n’est pas seulement d’obtenir réparation des préjudices subis par les victimes de l’amiante. Il est aussi d’agir sur le terrain de la prévention pour éviter de nouvelles victimes. Les articles des pages qui suivent l’illustreront.

Sur beaucoup de chantiers du BTP la sécurité n’est pas respectée. Nous publions le témoignage d’un maître d’œuvre, lui-même victime de l’amiante, qui le confirme.

La démolition de sites à risque, le stockage et l’élimination de déchets amiantés s’effectuent souvent au mépris de la réglementation. D’où l’importance d’un contrôle social et institutionnel vigilant.
Dans ces combats, les salariés, les syndicats, les riverains, les associations, les élus ont tous un rôle à jouer. Comme le montre l’action menée à Saint-Alban près de Toulouse.

Le droit d’alerte et de retrait est un outil pour les salariés et les syndicats. Les plaintes pour « mise en danger d’autrui », comme à l’AP-HP, invitent les employeurs à respecter la santé et la vie de leurs salariés.
Les employeurs fautifs peuvent et doivent être condamnés, comme l’a été Alstom Power Boilers par la Cour d’appel de Douai ou plus récemment Gourin par le TGI de Lorient.

Chaque fois que la présence d’amiante fait courir un risque sur un lieu de travail ou d’habitation, l’action collective des salariés, des locataires ou des riverains peut payer. Avec une efficacité décuplée si elle est médiatisée.
Mais la prévention, c’est aussi et d’abord l’affaire de l’Etat. Et dans ce domaine il y a loin des paroles aux actes. L’Andeva a engagé un recours devant le conseil d’Etat contre le décret laxiste du 3 juin sur la protection de la santé des occupants des bâtiments, qui multiplie les dérogations injustifiées, maintient une valeur limite obsolète et ne prend pas en compte les fibres courtes.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°36 (septembre 2011)