La stèle représentant deux poumons a été inaugurée le 2 juillet au square Amiral Orosco à Toulon. Elle est située face à la mer, près des chantiers navals de la Seyne, et de l’arsenal de Toulon, là où tant d’ouvriers des chantiers ont laissé leur santé et leur vie. Érigée à l’initiative de
l’Asava et l’Ardeva, elle a reçu le soutien financier de la région, de la ville et des députés toulonnais. Elle rend hommage à toutes les victimes de l’amiante.

Cette stèle, c’est aussi pour dire : « Plus jamais ça ! »

« Il a fallu deux ans pour que cette stèle voie le jour, explique Jean Herquin, le président de l’Asava. Une équipe d’adhérents de l’Asava et de l’Ardeva a travaillé pour construire un projet, trouver l’artiste et le thème de la stèle, choisir un lieu et le faire accepter par la mairie, chercher des financements... »

Les victimes de l’amiante étaient venues nombreuses assister à l’inauguration, en présence du maire de Toulon et de personnalités.
La Mutuelle varoise des travaillleurs de l’Etat, la CGT retraités de la Défense, l’association Centaure, l’Amians étaient aussi présents.

Après l’intervention de Monique Nowak et celle de Christelle, fille d’une victime, Danielle Perlungo, veuve d’un travailleur de la Ban de Cuers, décédé d’un mésothéliome, a pris la parole pour l’Asava : « Le nombre de victimes se compte par milliers... les travailleurs des chantiers navals de La Seyne, de la Base navale de Toulon ont payé et payent encore un lourd tribut... sans compter ceux du BTP ou de l’automobile ». Après avoir évoqué « les drames humains et sociaux vécus par les victimes », elle a ajouté : « cette stèle c’est aussi pour dire « plus jamais ça ! »

Deux enfants, dont le grand-père est mort de l’amiante ont dévoilé le monument devant une assistance nombreuse et émue.


L’équipe qui a porté le projet

Pour l’Ardeva : Yvelise Ruffini, Josette Bassat et Daniel Sérillet, André Cagnon étant décédé d’un mésothéliome

Pour l’Asava : Christiane et Christian Forasetto, Christian Dibartolomeo


Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°36 (Septembre 2011)