Un examen anatomopathologique (« anapath ») est un examen classique au microscope où les tissus sont visualisés par des colorants classiques.

L’utilisation de marqueurs biologiques

L’examen « anapath » est complété par un examen immunohistochimique : avant d’examiner des tissus au microscope, on colore des structures spécifiques de la cellule qui ont été identifiées à l’aide de marqueurs biologiques.

La réaction positive (+) ou négative (-) à plusieurs marqueurs précis permet d’obtenir la « signature » de tel ou tel cancer.

La signature d’un cancer primitif du poumon

La signature typique d’un adénocarcinome pulmonaire est :
- TTF1 (+),

- CK7 (+),

- CK20 (-).

Pour cette pathologie, le marqueur le plus spécifique est TTF1(+).
Si un adénocarcinome découvert au niveau de la plèvre a un marqueur TTF1 (+), il ne s’agit donc pas d’un mésothéliome mais d’une métastase d’un adénocarcinome pulmonaire.

La signature d’un mésothéliome

Les experts du Groupe mésopath (appelé aussi Panel de Caen), qui font autorité en matière de diagnostic du mésothéliome, recommandent deux marqueurs positifs associés à deux marqueurs négatifs :

Marqueurs positifs :

- Calrétinine (+) pour le noyau de la cellule,

- CK 5/6 (+) pour le cytoplasme,

- EMA (+) pour la membrane délimitant la cellule

Marqueurs négatifs :

- Ber-EP4 (-) pour la membrane délimitant la cellule

- ACE (-).

Les examens « anapaths » sont-ils toujours fiables ?

Dans la réalité, les choses ne sont pas toujours aussi simples.
Les images vues au microscope sont parfois difficiles à interpréter, notamment quand le nombre et la qualité des prélèvements sont insuffisants.

Les résultats obtenus par l’examen immuno-histochimique doivent être confrontée aux autres données médicales.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°36 (septembre 2011)