Assez d’acharnement judiciaire !

Le tribunal administratif, puis la cour d’appel administrative puis le conseil d’Etat avaient enjoint le ministère de réétudier la demande d’inscription de leur aciérie. Il a refusé, soutenant que « réétudier » n’est pas « inscrire »… Un nouveau recours a dû être engagé devant le tribunal administratif. L’audience aura lieu à la rentrée.

« Si une entreprise doit être inscrite, c’est bien celle-là ! »

« La demande des salariés d’Aubert et Duval d’inscrire leur entreprise sur les listes est légitime. écrivent le Caper des Ancizes et l’Andeva dans une lettre à la direction générale du travail et au ministère. Ils ne peuvent ni comprendre ni admettre qu’on les prive de ce droit au nom d’arguments d’opportunité politique et de considérations économiques irrecevables et infondées. Les victimes et leurs familles vivent douloureusement ce qu’elles ressentent comme un véritable acharnement judiciaire de la part des pouvoirs publics… » 

A cette lettre est joint un rapport du médecin du travail indiquant que sur 457 scanners passés par des salariés d’Aubert et Duval, 244 ont révélé des pathologies attribuables à l’amiante. Un chiffre énorme, révélateur de niveaux d’exposition exceptionnellement élevés aux fibres d’amiante.
Quand on est
à la fois ministre du Travail et de la Santé, mieux vaudrait aider des salariés contaminés à faire valoir leurs droits, que de protéger Monsieur Georges Duval, patron antisocial au bras long, qui manque à son obligation de sécurité et bafoue le Code du travail.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°36 (septembre 2011)