VERRERIE DE VIANNE et PONTICELLI :

 

Le 23 juin, 200 personnes étaient rassemblées devant le tribunal administratif de Bordeaux pour soutenir les salariés de deux entreprises : ceux de la verrerie de Vianne (Lot-et-Garonne) qui demandaient le classement de leur site et ceux de la société Ponticelli à Bassens (Gironde) qui s’opposaient à la radiation demandée par l’employeur. Les magistrats leur ont donné gain de cause.

Verrerie de Vianne

Le tribunal administratif de Bordeaux a enjoint le ministère d’inscrire la verrerie de Vianne sur la liste Acaata. « C’est une victoire énorme, commente Patrick Zalio, président du Cerader Albret (47). C’est un siècle d’exposition à l’amiante, un siècle de silence où les salariés sont morts et continuent à mourir à cause de ce fléau, dans l’ignorance du danger. Notre combat est enfin récompensé. C’est un soulagement et une joie immense, mais aussi un certain dégoût de voir qu’il a fallu se battre si longtemps pour une inscription qui relevait de l’évidence.

Le plus malheureux, c’est que des salariés sont décédés dans des souffrances atroces et n’ont pu bénéficier d’une préretraite, laissant veuve et enfants, sans qu’on fasse le rapprochement avec l’amiante et que les familles des victimes soient indemnisées. »

Ponticelli

Le tribunal a débouté l’employeur qui voulait radier l’entreprise. Jean-Louis Leymergie de la CGT a salué cet arrêt. Un dossier solide avait été fait par le syndicat et le CHSCT (rapport de l’inspecteur du travail, témoignages...)

Ces deux victoires sont aussi le fruit des mobilisations unitaires organisées le 20 mai et le 23 juin par le Collectif du grand Sud Ouest qui réunit associations de victimes et syndicats.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°36 (septembre 2011)