« Ils font traîner les procédures, au mépris des souffrances des victimes et des familles »

ARCELOR - GRANDE SYNTHE

Manifestation de l’Ardeva 59-62

Un salarié d’Arcelor-Mittal a eu la malchance d’être atteint d’abord de plaques pleurales en 2005, puis d’asbestose en 2009 et enfin d’un mésothéliome moins d’un an après. Ses trois maladies ont été reconnues en maladie professionnelle et l’employeur a été condamné trois fois pour faute inexcusable par le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass). Sans vergogne, elle a fait appel contre ce salarié qui a travaillé pour elle pendant 25 ans !

« C’est un manque d’humanité total, dit Pierre Pluta, président de l’Ardeva 59-62. Cette entreprise a été condamnée plus de 120 fois par le Tass, elle compte plus de 340 maladies professionnelles reconnues (dont 51 décès). Comment ose-t-elle rajouter cette épreuve aux souffrances de cet homme et de sa famille ? Rien ne justifie cet acharnement. »

Une manifestation a eu lieu le 22 juin devant les bureaux d’Arcelor Mittal à Grande-Synthe.

SAINT-GOBAIN ANICHE

Un inqualifiable entêtement

Le 30 novembre 2010, la cour d’appel de Douai avait condamné Saint-Gobain Glass Aniche pour faute inexcusable dans le dossier d’un ancien salarié. Le groupe s’est pourvu en cassation. Alain Clinckemaillie, président de l’Adeva 59 a dénoncé l’entêtement de Saint-Gobain : « Il ne leur a pas suffi de faire mourir leurs salariés en leur faisant respirer ce poison. Ils veulent aujourd’hui faire mourir leurs veuves d’anxiété ... D’autres usines du groupe ont été condamnées plusieurs fois. Saint-Gobain doit retirer son pourvoi ! »


Articles parus dans le bulletin de l’Andeva n°36 (septembre 2011)