Trois mois avant les réquisitions du procureur Guariniello, s’est tenue à Casale Monferrato un rassemblement international pour « un monde sans amiante » organisé par l’Afeva, l’association de défense des victimes de Casale Monferrato, et trois syndicats (Cgil, Uisl, Uil).

Les participants étaient venus de France, des États-Unis, du Brésil, du Mexique, d’Espagne, de Suisse, de Grande Bretagne et de nombreuses régions d’Italie.

Plusieurs associations locales de l’Andeva avaient fait le voyage (Caper Bourgogne, Ardeva Dunkerque, Addeva 08, Caper Ardèche, Caper Nord-Isère...)

Si nos amis italiens ont pris cette initiative, c’est qu’ils ont une conscience aigüe de la dimension planétaire du combat contre l’amiante.

Dans le procès qu’ils ont engagé contre Eternit, ils ont reçu le soutien de nombreuses associations d’autres pays, dont les victimes ont, elles aussi, subi les méfaits de la multinationale de l’amiante-ciment.

Malgré la charge de travail écrasante que représente pour eux ce procès, ils ont su dégager le temps, les moyens et l’énergie pour prendre des initiatives qui permettent à la solidarité internationale des victimes de l’amiante de s’affirmer et de se construire dans la durée.

Huit mois plus tôt, ils faisaient une tournée dans plusieurs villes du Brésil pour soutenir l’Abrea qui demande que l’interdiction de l’amiante, effective dans quatre états, soit étendue à l’ensemble du pays.

Les débats et les textes adoptés les 28 et 29 avril révèlent une importante maturation du mouvement anti-amiante et de réelles convergences de vues.

Un gage pour l’avenir.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°37 (septembre 2011)