CLASSIFICATION DES FIBRES

  Fibres
OMS
Fibres fines
FFA
Fibres courtes
FCA
Longueur Supérieure à
5 microns
Supérieure à
5 microns
Inférieure à
5 microns
Diamètre compris entre 0,2
et 0,5 microns
Compris entre 0,01
et 0,2 microns
Inférieur à
3 microns
Rapport
Longueur/
Diamètre
Supérieur à
3
  Supérieur à
3

Dans un nuage de poussières d’amiante, il y a en moyenne 68% de fibres courtes, 17% de fibres fines et 15% de fibres OMS. Ces proportions peuvent varier.

TOXICITE

Les conclusions du rapport publié par l’Agence française pour la sécurité dans l’environnement et au travail (Afsset) en 2009 : 
- Fibres OMS : effet cancérogène avéré 
- Fibres fines d’amiante (FFA) : effet cancérogène avéré 
- Fibres courtes d’amiante (FCA) : l’existence d’un effet cancérogène n’est pas démontrée mais ne peut être écartée. L’application du principe de précaution est recommandée

METHODES DE MESURES

- MOCP (microscopie optique à contraste de phase)
Méthode de mesure utilisée jusqu’à présent pour l’évaluation de l’empoussièrement en milieu professionnel. Ne permet pas de repérer les fibres d’un diamètre inférieur à 0,2 microns. Ne permet pas de distinguer les fibres d’amiante des autres fibres.

- META (microscopie électronique à transmission analytique) : Méthode utilisée pour les mesures d’empoussièrement dans les bâtiments. Plus précise que la MOCP, elle permet d’identifier toutes les catégories de fibres d’amiante.

Quand on a des mesures en MOCP, il n’existe pas de règle simple permettant de les convertir en META. Les variations sont importantes : Il a été proposé de multiplier par un facteur allant de 1,7 à 4. Dans certains il peut aller jusqu’à 30 (rapport Afsset)

VALEURS LIMITES ACTUELLES

En milieu de travail : 100 fibres par litre en MOCP sur une heure
Dans les bâtiments : 5 fibres par litre en META

ATTENTION !

La valeur limite d’exposition est une donnée réglementaire (elle définit le niveau d’empoussièrement qu’un employeur ou un propriétaire ne doit pas dépasser) et non une donnée médicale.

Pour l’amiante comme pour d’autres cancérogènes il n’existe pas de seuil en dessous duquel on pourrait être sûr qu’il n’y a aucun risque de maladie.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°39 (mai 2012)