Jamais le Fiva n’aurait vu le jour, si des milliers d’actions en faute inexcusable de l’employeur n’avaient pas été gagnées par des victimes de l’amiante.

Jamais il n’aurait été fondé sur le principe de la réparation intégrale des préjudices de toutes les victimes professionnelles et environnementales, jamais le demandeur acceptant l’offre du Fiva n’aurait conservé la possibilité d’aller au pénal, si l’Andeva n’avait pas activement pesé sur le contenu de la loi et du décret qui l’ont fondé.

(En Belgique, l’indemnisation par le Fonds interdit toute action pénale ; en Italie, seules les victimes professionnelles sont indemnisées par le Fonds.)

Si les choses ont avancé, c’est grâce à l’action des représentants de l’Andeva et de la Fnath, à leur volonté de construire des convergences avec les organisations syndicales au conseil d’administration.

Le gouvernement est sensible aux sirènes des employeurs qui expliquent que « les victimes de l’amiante coûtent trop cher ». Il veut reprendre la main, en tentant de mettre les organisations syndicales de son côté. L’offensive a déjà commencé.

Le Fiva est une conquête des victimes de l’amiante. L’Andeva ne laissera pas démolir ce qu’elle a contribué à construire. Elle le défendra. Bec et ongles.


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°38 (janvier 2012)