En Belgique, en Italie et aux Pays Bas existent comme en France des fonds d’indemnisation, mais il y a entre eux d’importantes différences. La commission des affaires sociales du Sénat présidée par Annie David publie une étude sur les fonds d’indemnisation amiante en Europe. Après un rapide résumé des conditions d’indemnisation par le Fiva en France, elle compare avec la Belgique, l’Italie et les Pays Bas (où existe un fonds d’indemnisation), l’Allemagne (où il n’y en a pas) et le Royaume Uni (où existe un fonds d’indemnisation spécifique pour le groupe Turner et Newall). Ces fonds furent créés à des dates différentes : en 2000 aux Pays Bas, 2002 en France, 2007 en Belgique et 2008 en Italie. Les pathologies indemnisablesA la différence du Fiva, les autres fonds n’indemnisent que certaines maladies liées à l’amiante : le mésothéliome aux Pays-Bas, le mésothéliome, l’asbestose, certains épaississements pleuraux en Belgique. Ni le cancer broncho-pulmonaire ni les plaques pleurales (maladies qui touchent les trois quarts des malades) n’y sont indemnisés. Les victimes environnementalesEn Italie le fonds n’indemnise pas les victimes environnementales pourtant nombreuses. Leur prise en charge est une revendication essentielle de l’Afeva. Les actions judiciaires après indemnisationL’étude aborde sommairement la question des voies de recours. Ce que versent les employeursL’étude compare les modalités de financement des fonds. En Italie, l’État assure les trois quart du financement du fonds, les employeurs seulement un quart. En France, c’est l’inverse : la part de la branche Accidents du travail-Maladies professionnelles — c’est-à-dire des cotisations patronales — est bien plus importante que celle de l’Etat. Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°40 (septembre 2012) |
Où en sont les fonds d’indemnisation des victimes ?
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