AUSTRALIE

Pièces en amiante dans des voitures chinoises

 

En Australie, où l’amiante a été interdit en 2004, des douaniers ont découvert des pièces d’amiante dans les joints d’étanchéité des moteurs et dans les systèmes d’échappement de voitures bon marché en provenance de Chine. Le gouvernement a demandé le rappel de 23.000 voitures. Une enquête est en cours. L’importateur a demandé à tous les concessionnaires de cesser la vente de ces véhicules.

Le syndicat des travailleurs manufacturiers (AMWU) demande des poursuites judiciaires contre quiconque importe de l’amiante en Australie. « L’amiante tue, c’est aussi simple que cela, a déclaré Paulo Bastian, son secrétaire général. On ne devrait en trouver ni dans les maisons, ni dans les matériaux de construction, ni dans les voitures. »


 

AFRIQUE DU SUD

L’amiante de la mine continue à tuer

 

L’AFP-TV a diffusé un reportage sur Prieska. La mine d’amiante a fermé mais la ville n’est pas dépolluée. L’hécatombe continue. Chaque famille a au moins un cas de mésothéliome professionnel ou environnemental.


 

ÉTATS-UNIS

Encore 47 000 litiges amiante pour St-Gobain

 

La lettre aux actionnaires de Saint-Gobain fait le point sur les litiges amiante aux États-Unis. Au premier semestre 2012, CertainTeed a reçu 2.000 nouveaux litiges, 7.000 plaintes ont fait l’objet de transactions. Au 30 juin 2012, 47.000 litiges étaient en cours, 70 millions de dollars d’indemnités avaient été versés durant les 12 derniers mois.


 

INDE

PAS DE PERMIS POUR L’USINE D’AMIANTE-CIMENT

 

Le 12 juillet, le magistrat du district de Sambalpur, dans l’état d’Orissa à l’Est de l’Inde, a entériné la décision du conseil villageois de Parmapur d’annuler le permis illégal d’une usine d’amiante-ciment.

L’usine tournait depuis six mois. C’était la plus récente des huit usines de l’entreprise Visaka, l’une des plus importante de ce secteur en Inde. Visaka a été par le passé un acheteur d’amiante québécois .

Le conseil de village a dit : Non !

 

L’usine Visaka, qui tournait depuis 6 mois, devait produire 250 000 tonnes de fibrociment.

Le conseil de village de Parmapur a estimé que le permis délivré sans consulter les habitants par le responsable local était illégal. La justice lui a donné raison.

Madhumita, militante à l’Occupational and Environmental Health Network a expliqué au journal canadien La Presse que c’était une « énorme victoire face à l’offensive du gouvernement et des industriels de l’amiante en faveur de l’amiante en Inde. (…) Il y a eu des actions similaires dans l’Etat de Bihar où des villageois ont protesté et empêché la construction d’une usine d’amiante. La lutte a été longue et l’action de la police a été brutale avec coups et emprisonnements, mais les gens ont persévéré et l’usine a été fermée. »*

La résistance à l’industrie de l’amiante grandit en Inde.

* Voir informations en anglais et photos sur le site de
rightoncanada : http://www.rightoncanada.ca/?p=1380

Fibrociment sans amiante

 

Un des principaux producteurs indiens d’amiante-ciment,
Hyderabad Industries Ltd a commencé à remplacer l’amiante chrysotile par des fibres synthétiques dans ses produits de ciment.


 

THAILANDE

Le pari risqué du gouvernement canadien :

Exporter l’amiante vers un pays qui pourrait l’interdire

 

La Thaïlande a le deuxième plus haut taux d’utilisation d’amiante par habitant après la Russie.

Elle a été jusqu’à tout récemment l’un des principaux clients de l’amiante canadien (de 100 000 à 200 000 tonnes importées de 1990 à 2006).
La société thaïlandaise d’amiante-ciment Ulan Marketing qui s’approvisionne au Canada, est le principal financeur privé du projet de réouverture de la Mine Jeffrey au Québec.

Mais, dans ce pays, les mentalités changent depuis le tsunami meurtrier de 2004. Le gouvernement canadien s’était alors opposé à un plan d’aide au nettoyage des débris contaminés par l’amiante, pour ne pas altérer l’image de marque du chrysotile !

En décembre 2010, l’Assemblée Nationale de la Santé (NHA) a adopté une résolution demandant l’interdiction de l’amiante.

Ulan Marketing a engagé une action judiciaire contre la résolution de la NHA.

Son directeur, Uran Kniewsakul, a même osé déclarer sans vergogne : « Il n’a pas été prouvé que l’amiante cause la mort. L’interdire en Thaïlande, ce serait comme exécuter un innocent. »


Articles tirés du Bulletin de l’Andeva N°40 (septembre 2012)