irresponsabilité et l’arrogance sont décidément caractéristiques des bailleurs de la Tour Montparnasse.
Leur gestion calamiteuse du désamiantage de la Tour Montparnasse avait abouti à 72 dépassements du seuil de gestion réglementaire de 5 fibres d’amiante par litre d’air en 5 ans.
En juin 2013, après un de ces dépassements, la société Amundi avait fait évacuer un demi-millier de salariés dans des locaux provisoires, avant de quitter définitivement la Tour (Le conseil régional a, lui aussi, annoncé en mars 2014 le départ de ses services).
Face à cette situation, le préfet avait pris le 13 août 2013 un arrêté qui prévoyait des mesures régulières d’empoussièrement par un laboratoire accrédité, des mesures correctives dès l’instant où un seuil d’alerte de 4 fibres par litre est atteint et une évacuation des locaux concernés dès le franchissement du seuil de 5 fibres par litre.

Loin de tirer les leçons de leurs errements, les copropriétaires, ont choisi la fuite en avant : après avoir poursuivi Le Monde et Le Figaro pour diffamation, ils attaquent cet arrêté préfectoral devant le tribunal administratif de Paris pour «  excès de pouvoir » en contestant des mesures d’évacuation non prévues par la loi et «  potentiellement disproportionnées » (sic).
Leurs revendications sont claires : reprendre le désamiantage morceau par morceau de la Tour comme si rien ne s’était passé ; dépasser impunément le seuil de gestion de 5  fibres par litre, sans évacuer les occupants ; et - en cas d’évacuation imposée - demander à l’Etat de payer les loyers non perçus !
Un must en matière de prévention !

Prud’hommes

Le 18 avril, le conseil des prud’hommes de Paris devrait statuer sur la requête déposée par 11 salariés de la Tour (10 pompiers et un agent de sécurité) qui demandaient l’indemnisation au titre du préjudice d’anxiété.

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Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°45 (avril 2014)