L'Addeva 93 a participé à la manifestation nationale organisée par l'Andeva le 13 octobre 2017.

Des associations de victimes de l'amiante étaient venues de toutes les régions de France.

Le thème principal était le refus de l'enterrement du procès pénal préparé par les juges d'instruction du pôle de santé publique et la réaffirmation que tous les empoisonneurs doivent être jugés.

Les manifestants se sont rassemblés à Montparnasse. Là, François Desriaux, vice-président de l'Andeva, a fait une intervention expliquant les raisons de la manifestation. Il a notamment déclaré :

"Nous, nous ne nous résignons pas ;

Nous, nous ne baissons pas les bras ;

Nous, nous ne renonçons pas ;

Nous irons jusqu’au bout.

Jusqu’au bout de la justice en faisant appel, en nous pourvoyant en cassation le moment venu ;

jusqu' au bout de la médiatisation et de la protestation, en manifestant aujourd’hui, en empêchant élus et juges de dormir ;

jusqu’au bout en fustigeant une justice qui risque de rajouter son nom à la liste déjà longue des personnes et des institutions qui se sont Sali les mains dans ce scandale."

Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fnath, et Jean-Paul Benoît, président des Mutuelles de France sont intervenus.

Une délégation de la confédération CGT était présente.

En tête du cortège, deux banderoles : "Pas d'impunité pour les empoisonneurs", "Amiante à l'école = danger pour nos enfants".

Puis une trentaine de personnes en combinaisons blanche portaient des silhouettes blanches avec le prénom d'une victime décédée et l'âge de son décès.

Dans les premiers rangs défilait le Caper Bourgogne, qui compte 140 morts de l'amiante parmi les anciens ouvriers de l'usine Eternit de Vitry-en-Charollais.

Puis les cortèges des italiens de l'Afeva et des juristes espagnols venus apporter leur solidarité.

Cinq organisations de Grande-Bretagne (The Asbestos Victims Support Groups Forum UK, Mesothelioma UK, The International Ban Asbestos Secrétariat, The GMB trade union, Asbestos in Schools) avaient envoyé un message de solidarité.

Sur les pancartes on pouvait lire : "Amiante : 21 ans après, toujours pas de procès", "Amiante : 100 000 morts dans la balance, et la justice s'en balance", "Amiante : 10 morts par jour, les assassins courent toujours", "L'amiante tue, je n'en veux pas dans mon école","L'amiante, ce n'est pas fini, 20 millions de tonnes encore en France".

Une soixantaine de personnes ont défilé derrière la banderole de l'Addeva, avec des chasubles vertes. L'ambiance était chaleureuse et fraternelle. Tous avaient une pensée pour ceux qui nous ont quittés et pour ceux qui n'avaient pu être là, à cause de leur état de santé.

Un tract distribué le long du cortège expliquait pourquoi les victimes de l'amiante demandaient justice.

A l'arrivée Place Saint-Sulpice, la parole fut donnée aux délégations internationales : Bruno Pesce parla pour l'association italienne (l'Afeva) et Mar Valldeoriola Picanyol pour la coopérative d'avocats espagnols de Barcelone.

Puis Jacques Faugeron, président de l'Andeva, lut un par un les noms des 30 victimes et l'âge de leur décès, avant d'appeler à une minute de silence en la mémoire de toutes celles et ceux qui ont été tués par l'amiante.

Des fleurs furent déposées devant les silhouettes blanches.

Jacques Faugeron appela à continuer la lutte.

Jean-François Borde, président du Caper Bourgogne et membre du bureau de l'Andeva conclut cette journée bien remplie.

Voir la vidéo du reportage de FR3 Ile-de-France

Voir le film mis en ligne sur le site de l'association des victimes italiennes (Afeva)

Voir la vidéo du reportage de l'Humanité.fr