La Haute autorité de santé (HAS) devait élaborer avant fin 2011 des recommandations sur le suivi médical amiante pour des maladies non pulmonaires. Cela n’a pas été fait.
Dans l’intervalle, le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC) a considéré le lien entre l’amiante et les cancers du larynx et des ovaires comme «  avéré  ». Elle a jugé ce lien plausible avec une évidence épidémiologique «  limitée   » pour le cancer colo-rectal. L’engagement qui a été pris par la HAS doit être tenu.

Et les expositions environnementales ?

En l’absence de dispositif réglementaire pour le suivi des personnes ayant eu une exposition environnementale, la HAS dans un rapport de mars 2009 préconisait «  des expérimentations pilotes de recherche active et de suivi de populations cibles » pour les cas suivants :

1)  «  expositions intrafamiliales (conjoint(e) ou enfants du travailleur de l’amiante) » ;
2) populations vivant à proximité d’une zone d’affleurement d’amiante (Corse, Nouvelle-Calédonie)
3) populations ayant vécu autour des sites de broyage d’amiante ou des mines d’extraction. » [comme le CMMP d’Aulnay]

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Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°45 (avril 2014)